miércoles, 30 de septiembre de 2009

PEPE nous invite á son Expo á l´IMPERATOR


TENDIDO SUD ,

Programme de l’émission Tendido Sud – n°162
du mercredi 30 septembre 2009, sur TéléMiroir

Magazine présenté par Christophe Chay – Regards sur José Tomás – Invité : Lauri Monzón (banderillero).

José Tomás a conclu sa temporada de manière triomphale en coupant quatre oreilles dimanche dernier sur le sable de la Monumental de Barcelone. Un événement sur lequel « Tendido Sud » revient à travers un programme dédié au maestro de Galapagar. La fameuse faena de la dernière Pentecôte face au 2e toro de la corrida historique de Garcigrande fait partie des temps forts de l’émission qui revient également sur la belle prestation de Thomas Joubert à Madrid, une arène avec laquelle le ganadero Hubert Yonnet maintient des contacts pour la livraison d’une corrida. Au côté de Lauri Monzón, banderillero de Román Pérez, « Tendido Sud » évoque également la belle temporada du torero arlésien avec un focus sur sa confirmation d’alternative nîmois. Côté actualité, le magazine tauromachique de TéléMiroir revient sur le festival des tauromachies proposé lors de la dernière Feria d’Automne de Palavas-les-Flots mais aussi sur les demi-finales du cycle de promotion de la Fiesta Brava, « Graines de toreros ».

- L’AGENDA : présentation du cartel coup de cœur de la semaine avec Patrick Oliver à Arnedo et l’assemblée générale de l’Association des Aficionados practicos.

- MORCEAUX CHOISIS : retour sur la confirmation d’alternative française de Román Pérez face au 1er toro de Garcigrande, le vendredi 18 septembre 2009, à Nîmes.

- FERIA D’AUTOMNE : sujet sur le festival des tauromachies réunies, le samedi 26 septembre 2009, à Palavas-les-Flots.

- GRAINES DE TOREROS : résumé des demi-finales organisées à Générac et Bezouce, les 25 et 26 septembre 2009.

- CONFIRMATION A MADRID : synthèse de la prestation de Thomas Joubert le samedi 26 septembre 2009 à Madrid face au 6e novillo de Montealto.

- LE RETOUR DES YONNET : interview d’Hubert Yonnet qui évoque les contacts pris avec la direction des arènes de Las Ventas, pour un retour de ses toros sur le sable de Las Ventas.

- FAEN’ART : José Tomás face au 2e toro de Garcigrande, le vendredi 29 mai 2009, à Nîmes.

- TOREO MONUMENTAL : José Tomás face aux toros de Joaquín Núñez del Cuvillo, le dimanche 27 septembre 2009, à Barcelone.


DIFFUSION & REDIFFUSIONS :

- Mercredi 30 septembre : 18h30 et 21h00.
- Jeudi 1er octobre : 1h45, 3h00, 6h30, 12h50 et 15h20.
- Vendredi 2 octobre : 16h50.
- Samedi 3 octobre : 17h45.
- Dimanche 4 octobre : 2h15, 11h00 et 12h45.
- Lundi 5 octobre : 2h45, 9h30 et 12h35.

- LES ÉMISSIONS DE TENDIDO SUD SONT OUVERTES AU PUBLIC : si vous souhaitez assister à l’émission, en direct, réservez vos places par mail : tendidosud@telemiroir.com. « Tendido Sud » se déroule tous les mercredis, en direct, à partir de 18h30, aux studios de TéléMiroir.

- TÉLÉMIROIR (Gard, Bouches-du-Rhône, Hérault), canaux hertziens 37 (direction Montfrin) 60 (direction Générac) et 64 (direction Terre-Bas Rhône), canal n°23 sur la TNT de Nîmes (émetteur Terre-Bas Rhône), ou sur le net, diffusion à la carte, au www.telemiroir.com (émission mise en ligne le jeudi après-midi), ou toutes les émissions en archives sur www.mykewego.fr.

- FACEBOOK : un groupe de téléspectateurs de « Tendido Sud » s’est créé à l’initiative de plusieurs aficionados. Il est possible de le rejoindre en cliquant sur ce lien :
http://www.facebook.com/group.php?gid=35562251711

lunes, 28 de septiembre de 2009

jueves, 24 de septiembre de 2009

CAISSARGUES par JEAN CLAUDE LORANT RAZE


Caissargues et son Festival Taurin

Il ne s'agit pas d’une reprise comme au théâtre, d’une aventure clochemerlesque ou d’un affrontement entre des Capulets et des Montaigus méridionaux, mais cette querelle autour du festival taurin, au fil des ans devenu un incontournable final de saison taurine française ne sert que la troisième partie, celle des anti-taurins tout heureux de n’avoir point à ferrailler pour instiller leur venin.
Le Festival n’est plus! Posée à un jet de pierre de Nîmes, sur la route de Camargue, nichée à l’ombre de séculaires platanes, elle ne vibrera plus aux gestes des toreros français, souvent surprenants- Denis Loré picador, Marc Serrano banderillero etc- c’est du passé, la voilà interdite de corrida la petite arène et ses 1000 places. Les toreros pourront s’y entraîner, des spectacles sans mises à mort y être donnés, mais exit le Festival!
Bien sûr la tauromachie française a d’autres chats à fouetter que la disparition d’une plaza de village, si romantique, si chargée de gestes rares et de souvenirssoit-elle…mais, à s’y intéresser, à regarder de plus près la plaque d’identité en marbre qui en orne l’entrée Arènes Christian Moncouquiol la chose prend de l’importance et nombre d’aficionados la ressentent comme une cornada de plus à l’encontre de Nimeño II, mais de la pire espèce, une cornada posthume, comme donnée dans le dos. Murmures, vérité ou mensonges, comme à Séville (mais chez le barbier) la rumeur couve, enfle, déforme, hante et ronge, en un mot perturbe la vie associative d’une partie de la population de la bourgade.
Monsieur le Maire de Caissargues, vice-président de l’agglomération, exécuteur de la basse œuvre pour les uns, bras régulier d’une décision administrative pour les autres explique
«…un dossier très simple : nos arènes sont de tradition camarguaise, la course libre y est reine et le taureau en sort toujours vivant, vainqueur souvent . Ensuite se développèrent deux associations de tradition espagnole dont seule Caissargues y Toros procéda à des mises à mort dans ces arènes . Aujourd’hui les services vétérinaires que je n’ai pas inventés font clairement connaître la position de l’Administration (si les conditions de travail des carcasses restent unchangées nous nous verrons dans l’obligation de surprendre ce type de manifestation ( 27/10/2007)* . La décision d’interdiction prise par le Conseil Municipal, est venue plus tard. Aucune interférence de la politique locale dans l’affaire»
Bon, mais il s’agit des arènes Christian Nimeño!
« L’association crée par Stéphane (Meca) organise ici un festival sans mise à mort, des toreros s’y entraînent toujours!. En fait il y faudrait construire un laboratoire avant de transporter les carcasses vers l’abattoir puisqu'il faut immédiatement émasculer les taureaux…en outre un laboratoire clos, isolé du public. Tout se passa bien des années durant puis survint l’intervention des vétérinaires: sans eux la tradition espagnole se poursuivrait. Je ne veux ni Procès Verbaux de l’Administration ni tribunal Administratif»
Plutôt que la rumeur, mieux vaut que les choses soient simplement dites, écrites. Situation , intangible? Des travaux à minima pour la conformité, c'était impossible?
« Il n’y a pas la place pour construire ce labo: en tant que vice-président de l’agglomération j’ai demandé à l’intercommunalité d’aider Marguerittes et Saint-Gilles, qu’elles soient en règle avec l’administration »
Que voilà les choses dites et bien dites, la balle passée, la chose paraît établie. Et pourtant.
Pourtant d’autres sons de cloche méritent intérêt: retour à Caissargues chez Mr Pelisier, Président de Caissargues y Toros, l’Association organisatrice, pas du tout d’accord avec ce qui précède.
« Christian Nimeño s’entraînait à Caissargues… en 1994 on donnait son nom à la placita , Chinito et Curro Caro animèrent une tienta…Denis Loré, en 2000 offre d’aller voir le Maire pour qu’on puisse procéder à des mises à mort, faute de club taurin pour la corrida, le projet de festival est reporté…mai 2001 création de Caissargues y Toros et le Festival a lieu le dernier week end d'octobre avec Denis Loré, Patrick Varin, Richard Millan, Joël Matray, Swan Soto, Julien Miletto. Le déficit fut comblé par Denis Loré et les adhérents du club taurin. Le Maire annonça publiquement, lors de la réception qui suivit l'évènement, à soutenir le festival suivant…mais pas la moindre subvention en dépit de l’engagement pris. En 2003, apparurent même des invitations, invitations que n’émit jamais le club taurin mais dont on connaît bien l’origine. Nous avons continué jusqu’en 2007. Nous pensions bien, alors, que la Médaille de la Ville serait remise, comme prévu, à Denis Loré, hélas!»
Oui, mais les vétérinaires, l’interdiction de l’administration?
« Caissargues y Toros proposa une solution: plutôt que le dépeçage sur place on pouvait conduire les carcasses à l’équarrissage, en dépit de la perte financière**»
On sent bien Mme et Mr Pélissier touchés, profondément atteints: Caissargues y Toros était leur projet réalisé avec l’aide d’aficionados locaux. Foin de rumeur, c’est le sentiment et le ressentiment qui s’imposent, probablement des règlements de compte dont Mr le Maire de Caissargues n'est probablement pas à l'origine, néanmoins, en regardant de plus près la composition de son bureau municipal. il semblerait bien que l'anguille et la roche...
.Aujourd'hui, Madame et Mr Pelissier, n'ont pas remisé les outils, leur passion demeure intacte
« Monsieur le Maire de Rodilhan, commune voisine, accueille les activités du Club devenu CPTR Toros y Caridad, destiné, comme le précédent, à venir en aide aux enfants en difficulté. Nous fonctionnerons à Rodilhan sans nous éloigner de Caissargues; nous y apporterons aussi notre aide à l'organisation de Graines de Toreros , le grand tournoi départemental destiné à promouvoir les élèves des écoles taurines et nous montons le Festival des Vainqueurs de Graines de Toreros, une idée bien accueillie par les responsables délégués à la tauromachie espagnole au sein de Nîmes Métropole. Nous n'abandonnons rien! Nous tenons, enfin, à maintenir notre traditionnel festival auxquels participent les toreros confirmés. Le CTPR Toros y Caridad s'engage à maintenir son image de marque: sérieux et compétence. »
La situation actuelle ne satisfait manifestement qu'une des deux parties, la plaie Caissargues, reste ouverte même si l'action, fruit de la passion, se poursuit ailleurs: no hay bien que por mal no viene!.»
Néanmoins...
j.cl. lorant-raze
* Document présenté par Mr le Maire
**Document présenté par Mr et Mme Pélissier.

Invitation pour la FERIA DE L´AFICIONADO PRACTICO EQUATORIEN


les toreros pour la feria SEÑOR DE LOS MILAGROS de ACHO LIMA


festival du 17 octobre


photo en hommage au Maestro ESPLA


BAMBINO, de JEAN CLAUDE LORANT RAZE

Bambino y se fue : l'Adieu au Maestro

Luis Francisco Espla : '' la vie est une ironie''

On aura beau multiplier les fade à face, les mano a mano, inventer des défis repris ici, là
renouvelés, on aura beau produire et reproduire les premières de couverture avec les mêmes, cataloguer, classer, analyser, additionner trophées, vueltas et ovations, l'élément majeur, l'attrait principal de la saison taurine, ce qui fait que l'on se souviendra longtemps, dans les chaumières et autour des patios de cuadrillas de l'année 2009 c'est la révérence de Luis Francisco Espla, le Maestro, qui , après plus d'un tiers de siècle dans l'arène. trente trois ans d' une vie qui refuse la standardisation et le système pervers en cours, regrettant, sans que cela lui importe vraiment, que les masses n'entrassent pas dans sa tauromachie.
Il avait pourtant bien dit qu'il ne reviendrait pas à Las Ventas, la fiancée de Madrid, après son échec l'an passé, finalement, entre amours passionnelles et scènes destructrices les amants se retrouvent souvent: c'était la quatre vingt neuvième rencontre en trente trois ans, c'était le vendredi 6 juin, ce fut pour l'éternité. Le Maestro ne pouvait partir enveloppé de vulgaire ou d'anodin, elle méritait l'exception!
On allait vers 21 heures...du Président il avait obtenu que Beato (le dévot bienheureux) réunissant caste et race, quittât la scène sur un tour de piste aux étranges sonorités après une faena déjà passée à l'Histoire de la tauromachie. Vers 21 h donc la séparation d'avec Las Ventas fut certes triomphale, mais si mouvementée que les atours du costume, la chemise, la cravate se souviendront longtemps de la folie de la marée humaine poussant vers la calle d'Alcala Alejandro le fils-porteur d'un vainqueur moulu, en partie déshabillé, éperdument heureux, alors que......trente minute plus tôt, main sur le coeur, le Maestro s'était séparé de la montera lancée d'une main fière tandis que Beato attendait. Sûr de ses 620 ks il s'était diverti lors de belles et longues courses lors du tercio de banderilles, fier, regrettant seulement de n'avoir pu enseigner à ce triste picador de quelle corne il se chauffait. Il se savait aussi taureau artiste alors il s'avança, se lança, se retourna, revenant sans cesse dans ce chiffon rouge aux odeurs anciennes, empreinte de grâce, d'élégance, de profondeur, de torerìa. Il entendit ''les toreros, toreros'', s'élança encore pour, surpris, s'enferrer dans l'acier caché jusque là. Beato se mourait alors que la foule ressuscitait, se levait, comme elle le fit après chaque série ou presque, se préparant à l'emporter...
«Le triomphe qui défend et sauvegarde le passé me sauve et façonne mon futur»( F Espla)
Un tiers de siècle, mais si différent.
Il faut bien convenir qu'en général si les boiteux boitent, les idiots idiotisent, les niais niaisent, les professeurs professent, les frimeurs crânent et les cocus ignorent leurs cornes, tous les toreros ne toréent pas: Luis Francisco, lui, oui...et de forme si différente que relater des anecdotes, des propos, des conversations avec ses amis maîtres-ès- autres arts, des gestes, des instantanés saisis au gré de ses inspirations ne suffit pas à le saisir, à le cerner, à le peindre, à le raconter. La liste détaillée de ses innombrables succès ou de ses échecs le banaliserait alors qu’il est à la fois originalité et recherche
Avant, après ce 23 mai 1976 à Saragosse jour où Paco Camino le fit matador en lui cédant Desorejado (eh oui) la quasi totalité de sa vie tourna autour du taureau Le garçonnet sautillant n'a pas changé qui maîtrisait déjà tout de l'approche, du défi, de l'esquive, du respect dû aux vachettes ou taurillons, ses partenaires de jeu favoris
« je suis né dans l'école taurine de mon père où je fus contaminé par le taureau, je savais, intuitivement, ce que je possédais de lui, mon compagnon de jeu. Mon père m'inculquait le respect que je lui devais, je voyais en lui un animal, pas un ennemi, un matériau sublime avec lequel je pouvais m'exprimer. Passionné d'éthologie j'aime toujours être proche des animaux, de tenter sans violence d'être un interlocuteur, de leur faire croire qu'ils dominent la situation jusqu'à ce qu'ils abdiquent leur volonté. Voilà ce qui m'intéressa plus que la richesse, plus que la gloire!»
On naît torero ? On fabrique un torero?
« Le médecin, le pompier, le professeur ne naissent pas plus médecin, que pompier...l'homme se fabrique. Le premier succès de l'homme est de trouver ses compétences, ensuite d'étudier comment être fidèle à lui-même sans déformer son discours intime. Le toreo n'est ni vaillance, ni technique pas plus qu'intelligence ou hardiesse: il est tout cela! J'admire les toreros qui possèdent ce que je n'ai pas, j'admire les toreros différents, qui marquent, qui s'expriment libérés, détachés...mais sans technique c'est comme poésie sans syntaxe ni métrique! Sans ciment : avec des pierres seules on ne construit pas un édifice!»
La finca et ses chevaux, les animaux de campo , la chasse
« le chasseur est le descendant de l'animal basique que nous sommes encore, chasser c'est se dépouiller un moment du bon sens moral et intellectuel pour redevenir vierge, sauvage, c'est préférer la machette au fusil ...évidemment le buffle en Afrique.. »
Et les animaux de la maison ?
« Nous en avons et nous en avons eu de tous! ''Manolo'' le lion pacifique qui embestia de maravilla (chargeait magnifiquement capote ou muleta)...Un crocodile nommé ''hijo de puta este'' difficile... la Nena qui n'aimait rien tant que de regarder la TV avec la famille, elle fut un grand gardien, chose rare chez les sangliers...mon grand lièvre, ''como tù'', il me suivait partout. Et puis les chevaux , un ami offrit à ma fille un petit cheval asturcon, un caractère captivant : coup de foudre, j'ai acheté le troupeau. J'offre les plus dociles pour la thérapie destinée aux autistes, aux malades atteints de paralysie cérébrale, d'autres aux enfants. Les autres nourrissent ma passion pour l'attelage.''
Trente trois ans et bien sûr quelques cheveux en moins, quelques sillons de cornes et de rires confondus en plus mais le regard pétillant de curiosité, de plaisir à découvrir, à voir et comprendre, à écouter l'autre. Passionné de culture taurine, son approche et son interprétation, son ouverture d'esprit à toutes les formes d'expression artistique, son analyse des mouvements hétérodoxes moteurs des évolutions nécessaires font de cet homme à l'extraordinaire modestie un monstre de sensibilités et de réussites ...car il fut et reste le grand torero, respecté partout et par tous. Le galopin galopant de banderilles en talanquères ne cessa jamais d’évoluer qui ne se contenta pas de dépoussiérer les costumes, mais réhabilita un concept classique de l’art du toreo, ressortit du coffre du grenier des suertes, des traditions tombées en désuétude, voire oubliées. Original, lidiador aux énormes ressources physiques et intellectuelles, il entend défendre ce qu’il considère comme les principes fondamentaux régissant la Fiesta Brava. Attention, s’il ressent le toreo à l’antique, ses rites et liturgie, il en a éliminé les archaïsmes pour l’exprimer dans son temps. Il propose toujours et encore aux exemplaires des élevages réputés durs ou difficiles des remates épurés, des quites por tijerillas, des cites dans leurs querencias naturelles si exposés et délivrés du superflu qu’on les croirait faciles. Il lui est tout à fait acceptable d’offrir son cul au taureau (culerina) lors d’un redondo amené par les épaules, tout en considérant qu’offrir l’autre face de son individu vaut mieux... alors, le Maestro Espla torée de face, le chef couvert non pas pour dissimuler une calvitie avancée mais pour honorer l’adversaire du moment…s’il a estimé, auparavant, que ce dernier était un vecteur de succès possible. Il est et fut un agrégé du répertoire capotero, un banderillero spectaculaire mais authentique, un muletero émérite et déterminé. Toujours disponible aux autres rien ne lui échappe en piste: ange gardien installé au callejon, capote en main et pied sur l'estribo, sorte de fauve devenu il sait anticiper sans le manifester, diriger la lidia, discret. Je regrette, tout comme Domingo Navarro, sorte d'autre fils banderillero, que «depuis le temps, pas un jeune n'a voulu, osé mettre les pieds dans ses chaussures et s'inspirer de la philosophie du Maestro: c'était peut-être trop difficile!»
Ne pas confondre Figura, Star et Maestro: les maestros en tauromachie sont issus du cadre des Figuras mais, toutes les figuras ne sont pas Maestros; la confusion entre l’une et l’un revient à galvauder un titre nobiliaire conquis de haute lutte face au taureau mais aussi, mais surtout déprécier éthique, dignité, culture, éducation, science et connaissances qui caractérisent le titre.
Fernando Claramut dit que ''L’art et la personnalité de Paquito Espla se sont développés au contact de la nature alicantine, il émane de lui les odeurs de la huerta, du pêcher des pins, du romarin , de la sauge, du thym et de l’origan..''
'' j'aime, c'est vrai, à m'entourer de belles choses, y compris à m'entraîner dans un cadre qui me convient, par exemple à voir, derrière le carreton, le Puig Campanar ( relief des environs d'Alicante). Né à Bilbao j'aurais été bien différent!''
Passionné du verbe, il entretient avec Miquel Barcelo une conversation qui n’en finit pas de durer et voue à la création artistique une passion sans limites. Diplômé des beaux arts il expose, il dessine, écrit et trouve encore le temps de se vêtir de lumières plus de trente fois l’an. Une autre forme de risque?
Le risque c'est le sel de la vie! J'ai possédé quelques voitures de sport, j'aime la moto, l'enduro, le VTT, la plongée, le judo (dommage pour le rugby, quel fantastique demi de mêlée eût-il fait), j'aime tous les sports mais, si je cours dans le cadre de ma préparation, je n'aime pas la course de fond: les courses de fond limitent le sexe! (rires)»
Hédoniste absolu qui affectionne s'entourer du beau, créer, tu aimes tout de la vie
La vie de l'homme, son chemin jusqu'à la mort s'écoule entre plaisir, douleur et amour. J'aime le chant, le vin, l'Armagnac, fumer le cigare, ce qui est illégal, immoral pour un torero mais de façon équilibrée car, le bien boire, le bien manger ne seraient que vaines jouissances si l'homme ne leur accordait pas ces connotations évocatrices qui produisent le plaisir...comme ouvrir un livre, y retrouver une odeur donc des souvenirs. C'est du domaine du spirituel , une association animale et mystique: je n'ai jamais voulu sacrifier, pour le taureau, famille, études, amis, vie, plaisirs indispensables
Ce sourire, son sourire longtemps associé avec Il bambino, ce surnom lié à une chanson populaire à la mode lors des années 70
j'essaie d'être toujours de bonne humeur pour la famille, l'entourage et si cela peut ennuyer quelqu'un qui ne m'aimerait pas...je souris naturellement mais, lors d'une tertulia, d'une conférence je reste sérieux car on ne badine ni banalise pas alors qu'on parle du taureau, de la douleur, de la mort.
Donc le taureau, l'entraînement,
Je veux que le taureau soit mobile. Bien ou mal, mais qu’il bouge! Faute de quoi pas de création. Je l’ai souvent dit et j’insiste, dans l’arène je suis confronté à une matière vivante, donc sublime, que j’aime: le taureau! Matériau primordial, doté d’une volonté qu’il ne faut pas annuler au risque d’éteindre l’essence même de cette matière qu’il faut au contraire intégrer et servir par les moyens techniques. Dans l'échange des regards certains te disent que s'ils t'attrapent ils te partageront en deux, mais ils ne sont pas toujours les pires. J'ai le souvenir d'un taureau d'Ana Romero, son regard ne me quitta pas de la saison: je le voyais partout, même sous le lit. Le toreo tient du miracle! Un fleuve détourné retrouvera , un jour, son cours originel, le torero, lui, donne l'impression au spectateur que le taureau accepte de collaborer, qu'il est réduit, erreur que prétendre réussir un tel tour de force en 20 minutes ne tiendrait-il pas du miracle? Pour l'entraînement (après ses deux cafés, il ne saurait y avoir d'entraînement sans les deux cafés) je préfère le toreo se salon à la tienta et me préparer face à des vaches que des taureaux, soigneusement. Seule une bonne condition physique autorise une bonne irrigation du cerveau. L'entraînement, seul, permet d'acquérir, de perfectionner la technique, il est nécessaire aux gestes et mouvements intuitifs nés de la répétition comme la pose de banderilles, la mise à mort; tout le reste, toréer, ne peut être que senti! Autrefois les toreros se contentaient de promenades, une barre de fer à la main: c'est fini
Curro Romero, Rafael de Paula: l'entraînement et eux...
Les toreros dit artistes sont physiquement, techniquement et psychiquement fragiles or l'art fragile est émouvant. Leur secret? les voir se mouvoir avec cette fragilité, cette inconstance accentuait l'effet émotionnel.
Les ovations qui descendent, pour toi, des gradins paraissent toujours empreintes d’affection, comme discrètes
Je dirais délicates. Elles viennent d’une minorité, comme à l’opéra: ma finalité n’est pas la spectacularité mais la minudencia (le bibelot), le chaînon qui donne un sens à la lidia (combat)… quand les choses vont bien, ces réactions d’une partie du public se produisent… Mon souci est d’estomper la sensation de danger: les anciens m’ont enseigné que l’homme devait montrer que le toreo est facilité, créer l’apparence de la facilité…aujourd’hui, à l’inverse, convaincu que tout est difficulté, le public réagit différemment…Je tente d’induire une certaine sérénité, dans l’arène je ne mens pas...mais,montrer ma tauromachie, expliquer par le geste ce que je fais et, pourquoi Si je suis à l’aise je le montre, idem à l’inverse, comment sourire si les choses vont mal? Si je ne contrôle pas la situation, si je suis désabusé je le montre…je peux me découvrir devant la dépouille d’un animal, mais aussi lui décocher deux coups de pied.
Les publics de l’arène, reflets des publics de la société?
Probablement! le public y est dur, la corrida est dure, au-dessus du raisonnable, c’est ce qui le différencie des autres…on n’y réclame pas le raisonnable, la régularité, c’est un spectacle de dualité qui s’y déroule. …et c’est bien ainsi…du plus énorme triomphe au plus terrible échec, c’est bien…alors que le reste exige la régularité, ici le raisonnable inhibe . La plaza reflète ce qui se vit au-dehors… la corrida est un spectacle vivant, c’est normal, il ne peut en être autrement
La bronca
«Aussi nécessaire qu' inutile, parfois injuste, comme le succès elle m'empêche de dormir jusqu'à ce que j'aie pu établir mes conclusions
Attiré, aimanté, enivré par la piste, ses couleurs, odeurs, rivalités passe encore, mais tu y paraîs heureux, tu parles dans le callejon, tu parles avec le taureau
Heureux, oui et certes. Ce qui m’intéresse, me relie, me maintient dans le monde des taureaux ce sont mes relations avec lui. C’est très clair dans mon esprit: ma relation avec l’animal est une relation amoureuse et le jour où nous aurons cessé de nous aimer…Quant à parler: j'en ai besoin, j'ai besoin de me parler. Même au fronton, quand je joue je parle, je me fâche. Il m'arrive de m'insulter: si l'art est une expérience intime elle a besoin d'être partagée: c'est peut-être parce qu'il n'avait pas de spectateurs que Van Gogh devint dément!
Madrid, l'historique rendez-vous avec des Victorinos incroyables
Madrid c'est La Plaza du taureau! Cette corrida au cours de laquelle fut blessé Pacheco El Califa: après on pouvait m'enterrer vivant puisque j'étais vivant. J'avais le choix mais j'optais pour tuer des corridas dures, et Madrid m'en sut gré.A Madrid, quand tu sors en triomphe ( il refuse les épaules des professionnels, les costaleros) c'est aussi le taureau qui sort avec toi...le public de Madrid, sans rien de malsain, est souvent revêche, intolérant, toujours exigeant et c'est bien: il en sort toujours une référence.. Alors que j'étais proscrit (hors du système des échanges) Madrid seule maintint ma vie artistique.
La mort , la peur dans tout cela?
La vie est une ironie, la tauromachie aussi: convoquer la mort, la tripoter puis la servir à mains nues...je l'ai souvent dénoncée pour mauvais traitement, c'est une fille de p...et je le lui ai dit! Un jour les choses finiront mal: elle me tuera...je l'ai fait savoir à Monsieur le Juge. Je n'ai pas peur d'elle, j'ai seulement peur de souffrir. La peur évolue selon les ans, selon les arènes, la corrida...elle enfle sans cesse. Pour moi il ne s'agit pas de la peur liée à l'instinct de conservation, celle qui disparaît comme elle est venue mais de celle du ridicule, de l'échec, celles qui te ravagent, se font latentes, se nourrissent de toi, de ton énergie. Ces peurs là le torero les gère, les digère jusqu'à n'en plus pouvoir: il se dit alors que c'est fini pour lui. J'accède à cette étape. Bien sûr une voltereta finit par te rappeler toutes les volteretas, une blessure toute les blessures, jusqu'aux bruits enregistrés alors qu'on te soignait sous sédatif: le torero est un homme, pas un véhicule qui entre cabossé chez le carrossier et en ressort neuf! Quand je pense à ma mort, je vois ma famille et mes amis prostrés qui pleurent, je me vois mort…Il est des jours de grande responsabilité où tu sens sa présence plus lourde.
Un mot sur les jeunes pousses- promesses talentueuses qu’il suit, avec lesquelles il alterne, des talents qui, à l’instar de bien d’autres artistes empruntent trop souvent la voie de la facilité.
Comme le musicien, le peintre, le torero ne doit pas s’accommoder de formules qui lui ont réussi mais baser sa vie sur l’investigation, la quête, la recherche constante de la création. Je comprends la vie comme le passage de l’équilibre à un déséquilibre provoqué qui sert à se mouvoir dans l’expression artistique, où se ressent et se produit la magie de la création, là même où l’artiste recueille les expériences qu’il mettra en ordre lors du retour à l’équilibre. Qui s’installe dans un système figé, cesse de produire! Si à Van Gogh, à Picasso et à tant d’autres on reconnaît quelque chose de spécifique c’est qu’ils vécurent en provoquant ces inquiétudes, ces agitations intellectuelles. Certains affirment même que dans ce laps de temps compris entre équilibre et déséquilibre, entre mélancolie et euphorie se produirait un stimulus né d’une chimie cérébrale source du meilleur de la création.
Déséquilibre égale danger, non?
Ceux qui ne recouvreraient pas l’équilibre s’exposeraient à la schizophrénie…faute de retour à l’équilibre hors de question de retrouver les formules, les expériences et les sensations vécues dans cette étape, sortes d’hors gravitation! Pour reparler du torero que je veux assimiler à l’artiste, il doit aussi s’aventurer ailleurs, quitter le rentable pour le risque et entrer dans une nouvelle situation …excitante. Il faut vivre en provoquant les voyages au bout de soi-même…l’intellectuel, l’artiste doivent vivre aux frontières de l’impossible, là où se produisent les magies de la création, l’œuvre d’art se conçoit aux marges de l’individu…là où sont les dangers du grotesque et de la monstruosité terrains qu’il ne faut pas fouler…Le secret est là: dans le respect de cette frontière entre le sublime et le grotesque…Je suis heureux lorsque je vois des toreros sur ces terrains.
En tauromachie, dépasser la ligne pour passer de l’autre côté est une forme de suicide?
Je ne crois pas…j’en ai parlé avec d’autres toreros…dans une carrière on ne vit cette situation qu’avec une poignée de taureaux…Quand le ''matériau'' a été techniquement réduit, quand les volontés ont fusionné, quand tu ne sais plus où s’arrête la tienne, où cesse celle du taureau, alors débute le processus de création pure…tu ne te préoccupes plus de maintenir une tension réglementaire, il se produit un état d’ivresse où tu es convaincu que le taureau n’est que ta prolongation et qu’il ne peut t’atteindre…tu vis une apesanteur, il est toi…il obéit à toutes les sollicitations et tu obéis aussi à certaines de ses propositions: c’est l’état de grâce, d’extase où tu te regardes et tu t’observes… tu vis une forme d’extra sensorialité et tu te dis mais comment donc este tìo a-t-il fait tout cela? En est-il arrivé là?…tu es sur un nuage, en lévitation, il n’y a plus rien autour de toi.
L.F.Espla étonnamment moderne et libre dans la vie mais rigoureusement classique au moment d'entrer en piste, obsolète?
Enfant je l'étais déjà! Ou bien, à ne pas suivre les mouvements de la société, étais-je en avance? La mode est cyclique! Mon concept du toreo est imprégné de rituels à partir du moment où j'ai revêtu le costume de lumières et que je m'apprête à démarrer le paseo. Chacun doit s'écouter et s'entendre, être fidèle à ce qu'il est, à ce qu'il sent. Je n'ai fait et ne fais encore, avec erreurs et défauts, que ce que j'aimais ce à quoi j'aspirais. On ne peut vivre, de la même manière, dans et hors de l'arène. Dans le ruedo j'ai fait miennes les philosophies des Bienvenida, des Dominguin: montrer la facilité des choses de la piste alors qu'aujourd'hui les toreros se doivent de transpirer, de gesticuler...parce que le taureau a changé. De mobile et vif il est devenu faible et si noble qu'il faut créer une atmosphère de crispation, de tension. Dans la vie où je veux oublier le cercle magique pour vivre autre chose : j'aime aussi la musique, toutes les musiques mais je n'en supporte pas de médiocres. Idem pour la peinture, la lecture...chacune à des moments bien choisis: dans le train, s'immerger dans la poésie?
LF Espla et l'argent.
J'ai toujours fixé mes émoluments , différents selon que je torée des Victorino ou des J P Domecq, selon l'arène
Les taureaux , demain. Demain
Après les avoir abandonnés irai-je les voir, mon lien avec la tauromachie tranché? Le jour venu je m'éloignerai de cette atmosphère, j’aspire à autre chose. Mes amis ne sont pas nécessairement taurins, ils m’enrichissent, me font découvrir ce à côté de quoi je serais passé et me permettent de m’évader. Je vis depuis trop longtemps dans une ambiance saturée où tout l’oxygène a été consommé, consumé : toujours respirer les mêmes histoires m’ennuie. Je ne me vois pas non plus participer à des festivals caritatifs ou pas: dans ce domaine j'apporte ce que j'estime pouvoir donner, s'il faut un jour que ce soit un organe, je le ferai. Simplement. Quel regard porte Le Sage, l’homme du campo, sur notre société?
Elle a perdu bien des racines, des essences, qui nourrirent ma génération cette société qui occulte la mort, l’élimine. C’est à travers un écran de TV, derrière les maquillages réalisés dans les établissements spécialisés où on les entrepose qu’on voit les défunts, nos amis, méconnaissables. On a éliminé la mort, on a posé une sorte de préservatif entre elle et nous pour que nous ne la voyions plus, que nous ne la touchions plus. Les sociétés rurales sont encore épargnées, le contact y reste établi avec la mort par le mort.
Et la corrida, dans cette société?
Récemment je donnai une conférence destinée aux cadres, aux techniciens supérieurs d’une importante société informatique, le sujet corrida fut abordé et je constatai, étonné, que la plupart étaient aficionados ou pro-corrida... et si ces hommes, installés dans un monde fondé sur la science, la technologie, qui acceptent ou s’intéressent à la corrida y découvraient certaines carences de leur, de notre société? L’homme éprouve la nécessité absolue de créer dit Miquel Barcelo, les arguments, la machine, les mécanismes appliqués face à la mort participent de la même philosophie que la corrida. En deux heures on vit, avec l’intensité que deux heures autorisent, tout le cycle vital: la peur et la réflexion face à la mort…l’homme moderne en est si éloigné que le taureau peut l’inciter à méditer, à réfléchir, à infléchir ses positions autour des valeurs profondes comme la sensibilité, le courage, la peur, la souffrance, la mort. Je pense vraiment que plus notre société poursuivra cette évolution dans la voie où elle s’obstine, plus l’homme sensible aura besoin de se rapprocher de la corrida pour retrouver ces paramètres que la société dilue hypocritement, ces valeurs dont elle lui fait perdre le contact. Dans l’arène il les retrouve avec la folle intensité, le relief qu’implique la notion de vie: les cinquante ans de vie d’une personne peuvent se condenser sur un taureau. Cette réflexion au sujet de la vie, de la mort, du courage, de la sensibilité, de la vérité, de l’honnêteté doit interpeler notre société.
La société se manifeste selon les tensions qu’elle vit?
C’est clair. Je pourrais écrire l’Histoire contemporaine de l’Espagne à travers mes trente cinq années de tauromachie, l’euphorie des années 70, la générosité des 80, ensuite l’agressivité qui commence à poindre
Tes autres moteurs de vie
Ma famille. Une alternative à 17 ans ne m'empêcha de bien m'amuser! Je ne fus jamais un mercenaire de la tauromachie , ce fut à la fois un bien et un mal: j'ai vécu comme j'ai voulu. J'ai peut-être manqué d'ambition mais jamais je n'ai sacrifié ni ma famille, ni ce que je considérais comme plaisirs indispensables, ni les études. Dans ma vie j'ai mis le toreo à la place que j'estimais devoir lui correspondre: j'ai été et je suis un jouisseur, j'ai vécu à mon soûl. Après la famille, les artistes écrivains, peintres …j’aime m’asseoir à côté d’eux, à condition qu’ils ne soient pas taurinement pollués. Ils m’apportent des nuances qui m’échapperaient, des idées nouvelles… J’entretiens des conversations suivies mais espacées avec Paco Brinés (écrivain espagnol contemporain ) qui provoquent des questions sans réponse immédiate mais me contraignent à la reflexion,à des lectures. Lire est nécessaire dans cette société de l’image reine. Miquel Barcelo me fait regretter chaque jour mon état de peintre modeste(!!!), il est mon ami de toujours…c’est certainement pour cela qu’il évalue mal l’œuvre du peintre Espla!
La famille, domaine sacré et réservé qui l’entoure et lui procure les énergies qu’il consomme goulûment pour alimenter ses besoins professionnels, sa réflexion…et les autres activités
En fait, le jour où je cesserai de me vêtir de lumières je m’enfermerai dans la finca pour peindre, écouter de la musique, chasser, cultiver l’amitié -ce qui me tient le plus à cœur après la famille- au nom de laquelle je peux me porter préjudice…pour moi l’amitié n’obéit pas à des choix, c’est un sentiment inné…les autres, je les fuis: peut-être pour ne pas m’impliquer encore dans d’autres aventures! Deviendrais-je, sans m’en rendre compte, anti social? je me contente de vivre, au jour le jour, mes rêves et mes utopies… Quant à la famille, que serais-je sans elle? En général mes enfants sont très amusants, gais, très libres, parfois anarchiques, débarrassés de bien des contraintes mais respectueux, ils savent où sont les limites... ils ont le sens de la famille et j’en ai profité! Je me souviens du temps de l’enfance, à la finca, le matin au lever…à peine réveillés, chacun avec ses problèmes, se disputant parfois avec l’autre mais supportant, dominant les petits conflits: c’est ainsi qu’on apprend à vivre! Quant à leur maman, elle est merveilleuse
Artiste jusqu’au bout de la montera mais du ciseau, du crayon ou du pinceau, artiste imprégné par le milieu où il baigne il faut savoir que quatre Valenciens furent élus Valenciens du xxème siècle: nuit de gala pour la politiques bien sûr, scientifiques, sportifs, artistes, intellectuels. Les lauréats: le poète Francisco Brines, le docteur Pedro Cavadas référence mondiale de la chirurgie reconstructrice, l’actrice Marìa Luisa Merlo …et le torero Luis Francisco Espla. Il s’agit là d’un honneur incommensurable non seulement pour le maestro d’Alicante, maillon exceptionnel d’une tradition séculaire, mais destiné à l’ensemble du monde de la tauromachie.
Lors de son allocution Francisco Brinès ne pt s'empêcher d'ajouter«qu'il est rare ce torero qui torée parfaitement les réalités, ce maestro qui porte tant d’intérêt à l’innovation du territoire taurin, mais du monde.»
Olé!
Ces quelques lignes reflètent une large demi douzaine d'entretiens qu'il m'accorda, le dernier en juin lors de la feria des Foguères d'Alicante 2009. Seul le dernier fut bref, une quarantaine de minutes, où il fut question d'animaux, de ses animaux, des animaux de la famille, d'anecdotes. Au moment de se séparer il ajouta
''Es-tu allé voir l'exposition des sculptures grecques au musée britannique (tout proche)? Il faut y aller: c'est une merveille.''
Luis Francisco Espla? Un homme d'essences rares.
Jean claude lorant-raze

miércoles, 16 de septiembre de 2009

feria de la SAN MIGUEL en EQUATEUR


invitations aux expositions pendant la feria de NIMES







feria de BEZOUCE


TELE MIROIR de cette semaine

Programme de l’émission Tendido Sud – n°160
du mercredi 16 septembre 2009, sur TéléMiroir

Magazine présenté par Christophe Chay – Au cœur des ferias françaises de septembre – Invité : Marc Marion (alguazil aux arènes d’Arles, Béziers et Nîmes).

Une semaine placée sous le signe du Toro entre Arles et Nîmes. La Feria du Riz, qui vient de s’achever, a été marquée par la lidia de deux toros importants de María Luisa Domínguez y Pérez de Vargas et Tomás Prieto de la Cal, qui ont dominé la corrida-concours d’élevages aux arènes d’Arles. Un cycle sublimé par l’art de Matías Tejela, José María Manzanares II et par l’alternative triomphale de l’enfant du pays, Román Pérez. Une feria pouvant en cacher une autre, quelques heures après la dernière faena arlésienne, c’est aux corrales nîmois que Simon Casas présentait à la presse les toros de la prochaine Feria des Vendanges. Un cycle ganadero notamment marqué par le retour dans l’amphithéâtre gardois des toros d’Hubert Yonnet, en cette année du 150e anniversaire de la fondation de la ganadería. Un numéro de « Tendido Sud » qui détaillera également les affiches du dernier grand cycle tauromachique de la saison française en compagnie de l’alguazil Marc Marion, qui officie aux arènes d’Arles, Béziers et Nîmes.

- TOROS DES VENDANGES : sujet sur la présentation des toros de la Feria des Vendanges, aux corrals de Nîmes : lots de La Quinta, Garcigrande, Juan Pedro Domecq, El Pilar et Valdefresno (interview de Simon Casas).

- TOREROS DES VENDANGES : présentation de matadors de toros qui officieront lors de la prochaine Feria de Nîmes ; Mehdi Savalli face au 4e toro d’Hubert Yonnet, le vendredi 17 juillet 2009, à Lunel ; El Juli face au 2e toro de Garcigrande, le jeudi 8 mai 2008, à Nîmes ; Enrique Ponce face au 1er toro de Juan Pedro Domecq, le dimanche 30 mai 2004, à Nîmes.

- LES CHIFFRES DE LA FERIA : analyse de la Feria du Riz 2009, aux arènes d’Arles (interviews de Michel Lagravère, José María Manzanares II, Román Pérez et Morade Balti).

- TORO + : présentation du lot de toros d’Hubert Yonnet, dans les prés de la Bélugue, qui sera lidié le jeudi 17 septembre 2009, aux arènes de Nîmes, par Juan José Padilla, Antonio Barrera et Mehdi Savalli.

- TOREROS DES VENDANGES : présentation de matadors de toros qui officieront lors de la prochaine Feria de Nîmes ; Matías Tejela face au 3e toro d’El Pilar, le samedi 10 mai 2008, à Nîmes ; Sébastien Castella face au 7e toro de Cortés, le samedi 20 septembre 2008, à Nîmes ; Miguel Ángel Perera face au 5e toro du Puerto de San Lorenzo, le vendredi 9 mai 2008, à Nîmes.


DIFFUSION & REDIFFUSIONS :

- Mercredi 16 septembre : 18h30 et 21h00.
- Jeudi 17 septembre : 1h45, 3h00, 6h30, 12h50 et 15h20.
- Vendredi 18 septembre : 16h50.
- Samedi 19 septembre : 17h45.
- Dimanche 20 septembre : 2h15, 11h00 et 12h45.
- Lundi 21 septembre : 2h45, 9h30 et 12h35.

- LES ÉMISSIONS DE TENDIDO SUD SONT OUVERTES AU PUBLIC : si vous souhaitez assister à l’émission, en direct, réservez vos places par mail : tendidosud@telemiroir.com. « Tendido Sud » se déroule tous les mercredis, en direct, à partir de 18h30, aux studios de TéléMiroir.

- TÉLÉMIROIR (Gard, Bouches-du-Rhône, Hérault), canaux hertziens 60 et 64 (direction Générac), canal n°23 sur la TNT de Nîmes (émetteur Terre-Bas Rhône), ou sur le net, diffusion à la carte, au www.telemiroir.com (émission mise en ligne le jeudi après-midi), ou toutes les émissions en archives sur www.mykewego.fr.

- FACEBOOK : un groupe de téléspectateurs de « Tendido Sud » s’est créé à l’initiative de plusieurs aficionados. Il est possible de le rejoindre en cliquant sur ce lien :
http://www.facebook.com/group.php?gid=35562251711

domingo, 13 de septiembre de 2009

ROMAN PEREZ : triomphale alternative


Le torero d´ARLES a recu l´alternative des mains de SEBASTIEN CASTELLA, JUAN BAUTISTA comme témoin. IL a coupé trois oreilles ce dimanche en ARLES...

miércoles, 9 de septiembre de 2009

FERIA DE MURCIA


Invitation á la Presse : présentation des toros de la feria de NIMES

Invitation presse Jean-Paul FournierSénateur du GardMaire de NîmesPrésident de Nîmes Métropole Daniel-Jean ValadeAdjoint au maireDélégué à la culture et à la tauromachie etSimon CasasDirecteur de Simon Casas Production Vous convient àla présentationdes toros de la feriades Vendanges 2009 Lundi 14 septembre 2009 à 12h00RDV au Corral Route de Beaucaire

la LETTRE DE TORERIA



La Lettre N° 84 de Toreria
Retrouvez toute l’actualité taurine tous les vendredis sur "www.toreria.net"
 
La dernière ligne droite
Bayonne, Dax, Arles et Nîmes affichent leur feria automnale pour une fin de temporada que l’on voudrait brillante après un été très moyen, surtout coté toros, un été dangereux avec de graves et nombreuses blessures chez les toreros, jeunes ou confirmés. Quatre ferias avec un dénominateur commun : Sébastien Castella. Quelle soit de l’Atlantique, Salsa y toros, du Riz ou des Vendanges, elles verront à l’affiche le torero biterrois au sommet de son art après une saison exceptionnelle.

martes, 8 de septiembre de 2009

VALENCIA : SEROLO aurait voulu une prorogation...l´adjudication est prévue pour 2010

SEROLO qui gére les arénes de VALENCIA, coso de la Calle de XATIVA depuis 4 ans aurait souhaité une prorogation pour un an du contrat. SEBASTIAN RODRIGUEZ avait méme annoncé que si c´était le cas, JOSE TOMAS serait á la feria de las FALLAS 2010. Mais la DIPUTACION de VALENCIA ne l´a pas entendu de cette oreille : l´adjudication aura lieu l´an prochain. Et que le meilleur l´emporte.

carteles de LA FERIA DE OTOÑO de MADRID publiés


JUAN DEL ALAMO blessé á ALBACETE


le YONNET pour la CORRIDA CONCOURS d´ARLES


le toro de PRIETO DE LA CAL pour la corrida concours d´ARLES


DAX, final de la temporada du SUD OUEST







EL JULI ETAIT PASSE CHEZ LE COIFFEUR


sábado, 5 de septiembre de 2009

miércoles, 2 de septiembre de 2009

programme de l´Emission TELE MIROIR

Programme de l’émission Tendido Sud – n°158

du mercredi 2 septembre 2009, sur TéléMiroir



Magazine présenté par Christophe Chay – C’est la rentrée des toros ! – Invitée : Brigitte Dubois (présidente du Centre de tauromachie de Nîmes).



Alors que la saison estivale s’étire, les novilladas sans picadors gardoises annoncent la rentrée de septembre. Deux élèves du Centre de tauromachie de Nîmes ont participé à celles qui se sont déroulées à Saint-Laurent-d’Aigouze. Mateo Julián et Victor Alvarez, deux apprentis-novilleros gardois qui ont participé avec assiduité aux classes pratiques de « Graines de toreros » proposées au tout au long de l’été sur les communes de l’agglomération nîmoise. A Bellegarde, le vainqueur de l’édition 2008 de « Graines de toreros » s’est partagé le trophée Nimeño II avec Miguel Cuartero, représentant de la Fondation El-Juli. Autres enseignements de ce mois d’août, la belle performance de Juan Bautista lors de son solo dans les arènes de Saintes-Maries-de-la Mer, et un retour sur une faena nîmoise d’El Juli à quelques jours de son « encerrona » bayonnaise.



- PREMIER COSTUME DE LUMIERES : sujet sur la novillada sans picadors du samedi 29 août 2009, à Saint-Laurent-d’Aigouze, avec Santi Marío, Dorian Dejean et Victor Alvarez face à des erales de Sol.



- UN APODERADO HEUREUX : réaction de Denis Loré à la présentation triomphale de Mehdi Savalli, en Espagne, en qualité de matador de toros.



- LE RETOUR DU TROPHÉE NIMEÑO II : reportage sur la XVIe édition du trophée Nimeño-II, dans les nouvelles arènes de Bellegarde, le dimanche 30 août 2009, avec Santi Marío, Miguel Cuartero, Mateo Julián et El Tolosa face à des erales du Scamandre et de Pagès-Mailhan.



- SOLO FLAMENCO : sujet sur la corrida flamenca en « 1 contre 6 » de Juan Bautista, face à des toros des frères Gallon et d’Antonio Palla, le samedi 8 août 2008, aux Saintes-Maries-de-la-Mer.



- FAEN’ART : El Juli face au 6e toro de Daniel Ruiz, le vendredi 19 septembre 2008, à Nîmes.





DIFFUSION & REDIFFUSIONS :



- Mercredi 2 septembre : 18h30 et 21h00.

- Jeudi 3 septembre : 1h45, 3h00, 6h30, 12h50 et 15h20.

- Vendredi 4 septembre : 16h50.

- Samedi 5 septembre : 17h45.

- Dimanche 6 septembre : 2h15, 11h00 et 12h45.

- Lundi 7 septembre : 2h45, 9h30 et 12h35.



- LES ÉMISSIONS DE TENDIDO SUD SONT OUVERTES AU PUBLIC : si vous assistez à l’émission, en direct, réservez vos places par mail : tendidosud@telemiroir.com. « Tendido Sud » se déroule tous les mercredis, en direct, à partir de 18h30, aux studios de TéléMiroir.



- TÉLÉMIROIR (Gard, Bouches-du-Rhône, Hérault), canaux hertziens 60 et 64 (direction Générac), canal n°23 sur la TNT de Nîmes (émetteur Terre-Bas Rhône), ou sur le net, diffusion à la carte, au www.telemiroir.com (émission mise en ligne le jeudi après-midi), ou toutes les émissions en archives sur www.mykewego.fr.



- FACEBOOK : un groupe de téléspectateurs de « Tendido Sud » s’est créé à l’initiative de plusieurs aficionados. Il est possible de le rejoindre en cliquant sur ce lien :

http://www.facebook.com/group.php?gid=35562251711

martes, 1 de septiembre de 2009

EL GRANDE et un novillo de MIURA


c´était á CARCASSONNE le dimanche 23 aout dernier... EL GRANDE s´en souviendra longtemps...

CORRIDA GOYESCA en ARLES pour la feria du Riz


Mano á Mano MORANTE TOMAS á BARCELONA, les billets de la feria de la MERCED sont en vente


ZALAMERO EST MORT


le célebre toro de MANOLO MARTINEZ, indulté á MEXICO et vendu comme semental á la ganaderia EL ROCIO, est mort á l´age de 18 ans. ce fut le premier toro bravo cloné...

deux novilleros francais á ARNEDO


PATRICK OLIVER et TOMASITO sont les deux novilleros francais engagés pour la fameuse feria de novilladas d´ARNEDO, en RIOJA. Suerte pour nos espoirs, afin que le ZAPATO DE ORO ( RICHARD MILIAN et MEHDI SAVALLI l´ont gagné en son temps) soit une fois de plus aux couleurs de la France.